Les saignées sont le traitement principal de l'hémochromatose génétique.
Elles visent à réduire puis stabiliser les réserves en fer à leur strict minimum. Elles permettent ainsi de compenser l'excès d'entrée lié à l'hyperabsorption digestive constitutionnelle.
Pour débarrasser l’organisme de son « trop-plein » en fer, on pratique en effet des saignées régulières. Quand la maladie est décelée à temps, les saignées font disparaître la plupart des signes cliniques de la maladie et rendent au malade une espérance de vie normale. Après un certain nombre de saignées, la surcharge en fer diminue puis disparaît. Par la suite, le malade pratiquera ces prélèvements sur un rythme plus espacé pour éliminer le fer.

Pour chaque 500 ml de sang retirés par saignées, 250 mg de fer y sont perdus. Mais l’organisme va refaire les 500 ml de sang perdus par la saignée en retirant 250 mg de fer des organes, d’où au total 500 mg de fer sont retirés des organes surchargés et ainsi de suite…

A ce stade, quelques saignées font partir le fer en excès (6 g de fer = 24 saignées par exemple) et l’espérance de vie est normale.
Le traitement symptomatique par saignées est toujours indiqué dès lors que la ferritine dépasse le seuil de normalité (en général, 300 ng/ml chez la femme et 400ng/ml chez l'homme).
Les saignées sont d'abord effectuées à rythme hebdomadaire puis espacées au rythme de une tous les 1 à 3 mois.
Le volume soustrait dépend de plusieurs facteurs : corpulence, tolérance (clinique et biologique), état physiologique (pathologie associée, vieillissement). Il est en général de 200 à 350 millilitres chez la femme et de 300 à 450 millilitres chez l'homme.
Les saignées sont efficaces si le taux de la ferritinémie décroît progressivement, parfois après une augmentation passagère. Les saignées permettent de faire régresser certains signes cliniques comme la mélanodermie, l'hépatomégalie, la cardiopathie et l'asthénie. Les autres complications sont irréversibles : arthropathies, diabète, hypogonadisme, cirrhose.