La découverte française récente de
l’hepcidine, une hormone qui joue un rôle essentiel dans le métabolisme du fer chez la souris, constitue une avancée certaine dans la compréhension des affections liées au fer.
L’hepcidine serait au fer ce que l’insuline est au sucre et sa mise en évidence devrait relancer les recherches sur les traitements des maladies humaines dues à une insuffisance ou à un excès en fer dans l’organisme. Les travaux qui ont mené à l’isolement de l’hepcidine ont montré qu’en l’absence de cette hormone, les cellules intestinales absorbaient la totalité du fer ingéré pour le transférer sans limite dans la circulation sanguine. A l’inverse, un excès d’hepcidine provoquait chez des souris de laboratoire une anémie gravissime.
Mais trop de fer provoque aussi des dommages : lésions irréversibles du foie, du cœur, du pancréas, des glandes endocrines et des articulations.